Actualité

Les pacifistes ne peuvent rester neutres

Henri La Fontaine, militant de la Paix, n’était pas un pacifiste naïf. Ainsi, en 1933, entrevoyant déjà la possibilité d’une guerre proche, il estime que, face à ce risque majeur, les pacifistes ne peuvent rester neutres.
Nous sommes aujourd’hui confrontés, peu ou prou, à la même situation et, face aux actes de guerre de la Fédération de Russie contre l’Ukraine, nous ne pouvons rester silencieux.

La Fondation Henri La Fontaine marque sa profonde solidarité avec les Ukrainiens agressés comme hier les Géorgiens tout comme avec les Baltes, Finlandais, Suédois menacés et aussi avec les Russes qui comme des artistes, des journalistes, des scientifiques (plus de 600 à ce jour) et des gens ordinaires s’opposent avec courage à cette folie. Au delà du soutien aux populations ukrainiennes, il est du devoir de tous les Etats de mettre fin aux projets bellicistes du Président russe en usant de tous les moyens possibles : interventions politiques, sanctions réelles et pressions militaires effectives. Rien ne pourra être jugé suffisant tant que dure cette guerre.

La Fondation Henri La Fontaine condamne sans ambiguïté cette violation du droit international et cette intervention militaire qui met en grand danger la Paix en Europe. Une Paix d’autant plus compromise que nous assistons de toute part à l’accélération de la course aux armements qui rend, au-delà du conflit actuel, le monde plus dangereux que jamais.

La régulation des armes est le seul moyen pour empêcher les agressions militaires et l’expansion par la force des impérialismes nationaux. Pour ce faire, il est indispensable :

  • de réduire les dépenses d’armement, d’éliminer les armes de destruction massive et de mettre en oeuvre le Traité sur l’Interdiction des Armes Nucléaires (traité TIAN non ratifié par la Belgique);
  • d’approfondir le multilatéralisme mondial en approfondissant l’Organisation des Nations Unies, cadre à privilégier pour l’élaboration des solutions politiques et diplomatiques, et en la dotant des outils nécessaires, notamment militaires (mise en œuvre des articles 46 et 47 de sa Charte qui prévoit la création d’un état-major auprès du Conseil de sécurité), capables de créer un ordre et une force publics mondiaux;
  • et, en Europe, dans l’esprit du traité créant la Conférence sur la sécurité et la coopération en Europe, dit Acte final d’Helsinki, de mettre en place un système de sécurité mutuelle.

Mais, aujourd’hui il faut tout faire pour arrêter cette guerre. C’est une urgence pour le peuple ukrainien agressé.

Sur les traces de La Fontaine, nous disons : « le seul problème, c’est d’en avoir la volonté ».