Henri La Fontaine

Issu de la bourgeoisie, Henri La Fontaine (1854-1943) est un avocat spécialisé dans le droit international. Pacifiste, il va promouvoir cette discipline comme moyen d’installer la paix dans le monde au travers d’associations belges et internationales, notamment au sein du Bureau international de la paix qu’il préside à partir de 1907.

Issu de la bourgeoisie bruxelloise, Henri La Fontaine (1854-1943) est une personnalité emblématique de la fin du XIXe siècle et du début du XXe siècle.

Figure incontournable du pacifisme, il milite pour le développement du droit international. Il anticipe le projet de la Société des Nations en rédigeant durant son exil américain lors du premier grand conflit mondial son ouvrage majeur la Magnissima Charta – La grande solution. Il participera à la Conférence de Paris au sein de la délégation belge et sera désigné par le Gouvernement belge représentant de celui-ci aux premières Conférences générales de la Société des Nations (1920-1922).

En 1913, les multiples actions qu’il mène sur le plan national et international dont en particulier la présidence du Bureau international de la Paix (Genève) lui vaudront l’attribution du Prix Nobel de la Paix.

Homme politique, Henri La Fontaine se rallie au socialisme dès la création du Parti ouvrier belge. En 1898, il sera élu Sénateur. Il siègera au Sénat presque sans interruption jusqu’en 1936. Il y occupera  différentes fonctions dont celle de la présidence de la commission des Affaires étrangères avant d’accéder à la Vice-Président du Sénat. Dans son travail de parlementaire, il intervient dans les débats relatifs au suffrage universel, aux questions internationales, à la réglementation du travail ou encore à l’enseignement.

Ardent défenseur de la cause féminine, il oeuvre dans plusieurs mouvements et associations défendant son émancipation notamment en leur permettant d’accéder à un enseignement de qualité, puis à un métier. La Fontaine devient en 1879 secrétaire de l’association pour l’enseignement secondaire des filles et membre du conseil d’administration de l’école Bisschoffeim, créée en 1864, qui propose aux jeunes filles un enseignement laïque, combinant cours généraux et apprentissage technique. En 1892, il entre au conseil d’administration de la Ligue belge du droit des femmes, première organisation féministe structurée du pays, dont sa sœur Léonie est la trésorière.

Libre penseur et Franc-maçon, il contribue à l’introduction de la mixité dans la Franc-maçonnerie. Il utilisera aussi les réseaux maçonniques internationaux pour promouvoir son engagement pacifiste.

Bibliographe passionné, il fonde avec son ami Paul Otlet, l’Office international de bibliographie en 1895, institution qui est à l’origine du Mundaneum. 

Leur idée : rassembler et rendre accessible tous les savoirs du monde afin que la paix naisse de la connaissance.

Henri La Fontaine a publié de nombreux articles et ouvrages sur des questions juridiques, politiques, littéraires ou encore musicales.

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