Les prémices de la Société des Nations furent les Conférences internationales de paix de La Haye de 1899 et 1907 qui aboutissent à la création de la Cour d’arbitrage international de La Haye. À la suite de l’échec de ces conférences (une troisième avait été prévue pour 1915), l’idée de la Société de Nations fut initiée par le Secrétaire d’État aux Affaires étrangères britannique Edward Grey et reprise avec enthousiasme par le président des États-Unis démocrate Woodrow Wilson qui y voyaient un moyen de prévenir un nouveau bain de sang comparable à celui de la Première Guerre Mondiale.
Les participants à la Conférence de paix de Paris, réunion des « vainqueurs » contre les « vaincus », décidèrent, le 25 janvier 1919, de créer une Société des Nations.
Le projet est achevé le 14 février 1919. Le 28 avril 1919, on choisit Genève comme siège de l’organisation (la première session se tint toutefois à Londres le 10 janvier 1920). La création de la SDN est prévue dans le Traité de Versailles signé le 28 juin 1919. Initialement, la Charte fut signée par 44 États, mais malgré les efforts de Wilson, les États-Unis ne ratifièrent jamais la Charte, ni ne la rejoignirent plus tard à la suite de l’opposition du Sénat des États-Unis.
La première Assemblée générale se tint le 15 novembre 1920 avec les représentants de 41 nations. Son premier président est Paul Hymans (Belgique). Henri La Fontaine qui était membre de la délégation belge à la Conférence de la Paix de Paris fut le représentant belge à la première Assemblée générale de la Société des Nations. C’est lui qui, à ce titre, prit la parole devant l’Assemblée.