De l’ombre à la lumière… L’exposition met en avant des femmes invisibilisées par l’histoire. Des anonymes, des héroïnes, des combattantes, des artistes, des visionnaires,… tous ces récits racontent l’histoire de femmes belges en marche vers l’émancipation et la conquête de leurs droits. Rendre ces femmes enfin visibles dans cette histoire collective, c’est permettre à tout un chacun.e de partir à la reconquête d’une histoire plus juste et légitime.
Pourquoi les femmes sont-elles si peu présentes dans histoire officielle qui constitue le socle de notre identité collective? Cette question, au cœur des débats actuels, s’inscrit dans une démarche initiée par les historiennes et historiens visant à montrer une version de l’histoire plus empreinte d’altérité. Il est grand temps d’enfin poser un autre regard sur le récit qui a été fait de l’évolution humaine et déconstruire ces biais cognitifs et culturels qui ont invisibilisé les femmes à travers les siècles.
L’exposition Portraits de femmes. Des récits pour une Histoire a pour ambition de valoriser des parcours et récits de femmes belges, du 19e et début du 20e siècle, en marche vers l’émancipation, et la conquête de leurs droits pour une citoyenneté complète. Sur base d’archives et d’un regard contemporain amené par les Grenades-RTBF, cette exposition a pour vocation de mettre en lumière des récits de femmes belges qui nous ont précédés et qui ont ouvert la voie à une amélioration de la condition des femmes et ouvrir les chemins des possibles pour les femmes d’aujourd’hui, en quête de toujours plus de liberté et d’égalité.
En plus de l’exposition, nous vous proposons deux autres expositions temporaires accessibles avec le même ticket :
Légitimes – Women We Share – 31.03.22- 16.08.2022
En complément de l’exposition, le Mundaneum expose les photos de l’asbl Women We Share et les photos de l’artiste-photographe Nafi YAO. Cette photographe capte, au travers des 95 portraits réalisés, la lumière que renvoient des femmes, qui par la force de leurs engagements, marquent les changements de notre société. Qui sont ces femmes qui contribuent aujourd’hui au matrimoine belge ? Quelles énergies les transcendent? Comment se ressourcent-elles ? Nafi déjoue avec brio l’invisibilisation des femmes. Avec son appareil, elle joue avec les ombres des photographies en noir et blanc pour déconstruire les préjugés véhiculés sur les femmes et distinguer leurs diversités et leurs aspirations à rendre la vie plus égalitaire, plus équitable et plus démocratique.
Il y 150 ans … Vive la commune ! La commune de Paris vivait – 07.09.22 – 20.11. 22
Malgré une existence assez courte et une répression sanglante, la Commune de Paris (18 mars 1871>28 mai 1871) a marqué tant l’histoire des idées politiques que celle des révolutions. Pendant 72 jours, les communards se sont battus pour construire une république démocratique et sociale, organisant des élections pour sa commune populaire, amorçant des mesures sociales radicales, discutant des sujets politiques au sein des clubs révolutionnaires, organisant la résistance avec la Garde Nationale face à la contre-révolution versaillaise… La commune de Paris, c’est aussi le temps de l’action politique des femmes. Celles-ci se battent aux côtés des hommes, s’organisent en associations et en clubs, prennent la parole politique et revendiquent davantage d’égalité. Cette expérience révolutionnaire s’est soldée par la Semaine Sanglante, une répression brutale des communards par le gouvernement français à Versailles.